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Coupe du monde des clubs 2025: peu d'attentes et un manque d’engouement à l’heure du lancement

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Trente-deux équipes venues des cinq continents, 63 matchs et un vainqueur : l’inédite Coupe du monde des clubs commence la nuit prochaine aux États-Unis. Dans un pays où l’engouement est, pour le moment, très limité.

Dans quelques heures maintenant (à 2h dans la nuit de samedi à dimanche, heure française), Lionel Messi foulera la pelouse du Hard Rock Stadium de Miami pour affronter le club le plus titré d’Afrique, Al Ahly (Egypte). Une affiche pour ouvrir la toute première Coupe du monde des clubs, compétition annoncée prestigieuse créée par la FIFA. Pourtant, au moment où ces lignes sont écrites, il reste encore des milliers de places disponibles pour l’affiche, sur les près de 65.000 disponibles.

Des stades pourraient sonner creux

L’opération qui visait à donner des places supplémentaires à certains étudiants du coin qui achetaient leur ticket n’a pas suffi. D’autres enceintes pourraient sonner creux aux Etats-Unis, où le soccer est loin derrière d’autres disciplines. "Il y a tellement de sports ici : le baseball, le basketball, le football américain, et quand tu en veux un autre : le hockey sur glace, le tennis, le golf, le soccer féminin et ensuite enfin tu as le soccer masculin", énumère Mark, croisé vendredi à Los Angeles. "Je ne savais pas que ça avait lieu", ajoute Rob, qui ne e pas loin. "Le football grandit mais ici on a deux équipes NBA, deux équipes de hockey, de foot américain, c’est dur de tout suivre."

Les finales NBA ont d’ailleurs lieu en ce moment. A Los Angeles, qui accueillera six rencontres, aucune affiche, annonce ou publicité pour annoncer l’événement en ville. "Je ne suis pas sûr que les gens soient au courant, j’ai demandé à quelques amis, ils m’ont dit : non. Je n’ai pas vu beaucoup de communication, je ne sais pas si les gens savent où regarder ça", explique Philip Ford, journaliste américain. "Le soccer est populaire chez les jeunes pourtant. Je ne dis pas qu’il n’y a aucun engouement, mais je ne ressens pas beaucoup de buzz."

Le bouclage tardif du contrat avec le diffuseur DAZN n’a probablement pas aidé. Les prix des places, initialement élevés – ils ont nettement baissé ces derniers jours pour atteindre parfois 50 dollars- ont aussi rebuté certaines personnes intéressées dans cette période difficile économiquement aux Etats-Unis. "La situation est particulière ne ville donc ça n’aide pas", ajoute Bernardo Osuna, journaliste pour ESPN, en parlant des récentes émeutes pour protester contre la politique migratoire de Donald Trump à "LA".

"Personne ne sait qui sont River Plate ou les équipes saoudiennes"

"Si on met de côté les six ou sept meilleures équipes, personne ne sait qui sont River Plate ou les équipes saoudiennes. Ce sera intéressant de voir les premiers matchs si les gens se prennent au jeu. Il y aura sûrement plus de gens sur les derniers tours", abonde Philip Ford. Mais il y a quand même un public aux Etats-Unis, qui se développe, autour de ce sport. D’autant que le pays accueillera la Coupe du monde - la vraie - l’an prochain. "Le Real Madrid est venu faire un camp d’été ici, Manchester City et Manchester United aussi car ils savent qu’à 'LA' il y a un public, pense Bernardo Osuna. Et là ce ne sont pas des matchs amicaux, mais une compétition ! Je pense qu’il y aura de l’excitation au fur et à mesure que le tournoi avancera. Le soccer a grandi. Mais il faudrait que notre équipe nationale gagne des titres, comme les féminines l’ont fait."

L’arrivée de Messi en MLS, des champions du monde Hugo Lloris et Olivier Giroud a permis de mettre un peu de lumière sur la discipline. En attendant, le vainqueur empochera la bagatelle de plus de 100 millions de dollars. Pas sûr que ce soit un argument pour convaincre les Américains de se pencher sur le sujet.

Valentin Jamin, à Los Angeles (États-Unis)