"Cercle vicieux", "signal d'alarme", "échec du gouvernement Vervoort" : les partis politiques réagissent à la dégradation de la note bruxelloise
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Plusieurs partis politiques ont réagi à la dégradation de la note bruxelloise.

- Publié le 14-06-2025 à 07h54
- Mis à jour le 14-06-2025 à 08h01
Le chef de groupe des Engagés au Parlement bruxellois Christophe de Beukelaer s'est inquiété samedi de la dégradation de la note de la Région bruxelloise par l'agence de notation Standard & Poor's, évoquant "un cercle vicieux qui met en péril la viabilité financière" de la Région. Le député bruxellois du CD&V Benjamin Dalle parle pour sa part d'un "signal d'alarme indéniable".
Selon Christophe de Beukelaer, cette dégradation de la note bruxelloise "contribue à alourdir encore davantage le coût de notre dette". "Bruxelles se trouve sur une pente dangereuse sur le plan financier", ajoute Benjamin Dalle. "Avec une telle perspective négative, d'autres dégradations nous menacent si nous ne faisons pas preuve de fermeté. (...) Sans correction, nous risquons un scénario à la grecque au cœur de l'Europe", estime l'élu CD&V.
Tous deux plaident "d'urgence" pour un nouveau gouvernement de plein exercice. Il doit avoir une mission claire, estime Christophe de Beukelaer : "établir une trajectoire budgétaire crédible et structurelle. (...) La Région a besoin d'un cap, d'une volonté politique forte et de décisions courageuses".
Benjamin Dalle abonde : "Il est grand temps que les négociations ent à la vitesse supérieure afin qu'un gouvernement stable puisse remettre Bruxelles sur la bonne voie financière".
"Echec du gouvernement Vervoort"
Si la N-VA ne se dit pas surprise par la dégradation de la note de la Région bruxelloise par l'agence de notation Standard & Poor's, le parti estime que cette décision est "la conséquence logique de plusieurs années de politique budgétaire catastrophique et de mauvaise gestion". Cette annonce "prouve l'échec total du gouvernement" Vervoort III, a commenté le chef de groupe de la N-VA au Parlement bruxellois, Gilles Verstraeten.
"Avec un déficit estimé à 1,4 milliard d'euros et un taux d'endettement attendu de 242% cette année, la situation financière de la Région bruxelloise est désastreuse", estime le député, qui pointe encore le risque d'une augmentation des charges d'intérêts sur la dette et de la dette elle-même. "En réalité, la Région est en faillite", clame-t-il.
"Chaque jour sans gouvernement coûte à Bruxelles encore plus de crédibilité et d'argent", commente encore Gilles Verstraeten, qui déplore que "plusieurs partis refusent toujours de commencer une discussion sur d'éventuelles solutions parce qu'ils n'aiment pas leurs partenaires de dialogue, tout en flirtant avec l'extrême gauche". Le responsable de la N-VA pointe, sans le nommer, le PS, qui ne souhaite pas débuter des négociations pour la formation d'un gouvernement bruxellois avec le parti nationaliste flamand.
"Pouvons-nous enfin commencer à négocier et abandonner les veto infondés ? Bruxelles a besoin de réformes et d'une politique budgétaire sérieuse, mieux vaut aujourd'hui que demain", a ajouté la ministre flamande des Affaires bruxelloise et négociatrice de la N-VA pour la formation du gouvernement bruxellois, Cieltje Van Achter.